Écrit par Polisario Confidentiel
Le prochain round des négociations sur le Sahara divise les rangs du Polisario. En cause, le récent réchauffement des relations intermaghrébines. Une situation qui tourmente le chef du Front, Mohamed Abdelaziz, à moins de trois semaines du rendez-vous du 11 mars à Manhasset, dans la banlieue de New York. D’après des sources bien informées à Tindouf, c’est le récent rapprochement maghrébin qui est à l’origine du désaccord apparu entre les principaux dirigeants du front séparatiste. Les dissensions se sont fait jour dans la foulée de la réunion des ministres des affaires étrangères des pays maghrébins, le 18 février au Maroc. Pour certains membres de la direction du Polisario, les échanges avenants entre les cinq délégations de l’UMA sont des signes qui ne trompent pas.Le temps est désormais au rapprochement maghrébin et la cause du Polisario est en train d’en faire les frais. Les plus sceptiques parmi les dirigeants du Polisario ne doutent pas de la poursuite du soutien inconditionnel d’Alger.
En même temps, ils estiment que les dirigeants algériens ne peuvent pas arrêter le train maghrébin qui se remet en marche, laissant sur le quai le Polisario et l’inaudible RASD. La direction du Polisario avait déjà senti le vent tourner dans la région avec la tragique chute de Kadhafi et l’arrêt du soutien financier et militaire qui en découlait. Elle s’est encore sentie plus menacée lorsque le nouveau président tunisien, Moncef Marzouki a plaidé solennellement, depuis la tribune du sommet africain, pour le retour du Maroc dans le giron de l’union africaine. Et pour ne rien arranger, l’annonce d’un sommet des cinq chefs d’Etat maghrébins qui se tiendra en 2012, probablement en Tunisie, a définitivement enterré les faibles espoirs nourris par Mohamed Abdelaziz. Autant de développements qui ont poussé certains dirigeants du Polisario à préconiser une approche plus réaliste et pragmatique lors des prochains pourparlers avec le Maroc, à Manhasset. Toutefois, Mohamed Abdelaziz semble décidé à lutter par tous les moyens contre une telle démarche.
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