Le Matin.ma
Les deux premières étapes viennent de donner une idée sur la fraîcheur physique et le degré de préparation auxquels ont été soumis les Marocains. L’adversité constituée par les Sud-Africains et les Turcs n’a pas altéré l’enthousiasme des nationaux dans les quatre formations qui prennent part à cette 25e édition. Adil Dès la première étape, les habitués du Tour du Maroc, en l’occurrence les Sud-Africains, ont annoncé leurs prétentions sur la Grande Boucle marocaine via leur sociétaire Reinardt Janse Van Rensburg.
Tarik Chaoufi, ici vainqueur de l’étape du challenge de la Marche Verte, confirme au Tour du Maroc en remportant la 2e étape, Ouezzane-Fès.
Ce dernier, dont la victoire ne fut pas une simple formalité, a dû puiser bien loin dans ses ressources pour devancer noter Jelloul national. Le Sud-Africain a couvert la première étape de cette 25e édition, disputée vendredi entre Tanger et Tétouan sur une distance de 136,5 km.Ce fut une étape, ardue, par ses obstacles et un vent fort ayant atteint 60 km/h qui mettait des boulets dans les pieds des coureurs. Il a, même, été la cause d’une chute, heureusement, sans gravité de plusieurs coureurs, dont le Marocain Essaid Abelouach. À ce vent s’ajoute des cols de différentes catégories, en particulier au niveau de Jbel Lahbib (KM 97) et Ain Lahcen (km 117) qui ont vu Jelloul emmener dans son sillage pas mal de 17 coureurs, dont sept marocains.
Les 136,5 km couvrant la distance entre Tanger et Tétouan, ont été couverts par Van Rensburg en 3h 24’ 36’’ devant le second Adil Jelloul qui a couvert la même distance avec une minute de retard, 3h 25’14’’, sur le vainqueur, propriétaire désormais du Maillot jaune en ce début du Tour. Va-t-il le garder ? Réponse, les prochaines étapes ! Il ressort des déclarations faites à notre consœur la MAP que ce ne sera pas uniquement les Sud-Africains qui constituent les véritables adversaires, mais Adil Jelloul a cité les coureurs turcs. D’ailleurs, ces derniers se sont bien illustrés lors du Challenge la Marche Verte organisé dans les provinces sahariennes juste avant le Tour. Pour preuve de l’excellente forme des Turcs, Jelloul était talonné de très près sur la ligne d’arrivée par le Turc Ivailo Gabrovski, à 3h 25’16’’.
Animation et adversité
C’est ce qui justifie l’appel des coureurs turcs au Challenge de la Marche Verte. Gageons que ces derniers seraient désormais les invités de la FRMC, vu l’animation et l’adversité qu’ils créent lors des compétitions cyclistes. Les Sud-Africains, lors de cette première étape, ne se sont pas contentés du leadership individuel, leur formation Hubeka s’est installée en tête du classement par équipe avec un temps de 10h 18’ 28’’, devant la sélection marocaine «A» 10h 19’ 06’’ et la formation turc de Konya Torku Seker 10h 19’08’’. Pour montrer ses multiples talents, le meilleur sportif national 2011, Adil Jelloul, a endossé le maillot à pois du meilleur grimpeur qui lui octroie 10 points, suivi dans son sillage par un Turc (si, si !) Ivailo 8 pts et le Sud-Africain Van Rensburg 6 pts. Les -23 ans connaissent désormais leur leader, il s’appelle Soufiane Hadi ! Il est Marocain, de Meknès ! Il a occupé la première place au classement en parcourant l’épreuve en 3h 26:56, devant les Erythréens Mekser Debesay et Tefsom Okbamariam. La deuxième étape était disputée samedi entre Ouazzane et Fès sur une distance de 152 km.
Une étape qui a connu un « petit empêchement », celui du désir des coureurs de ne pas prendre le départ, car l’étape Tanger-Tétouan était éreintante. Les nouvelles qui nous sont parvenues de la caravane faisaient état de longues discussions entre coureurs et organisateurs pour prendre le départ qui devait s’effectuer à 13h de Ouezzane. Il s’est effectué en fin de compte à… 15h15. Le modus vivendi ayant été trouvé, les coureurs sont partis traversant un pont vétuste qui a retardé l’allure restée sous forme de « randonnée » pour reprendre l’expression usitée. Ce fut enfin de compte Tarek Chaoufi qui remporta cette étape. Le sociétaire de l’USC-Sidi Ali a fait oublier ce petit contretemps.