Une délégation des opérateurs économiques américains en prospection au Maroc.
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Walter Siouffi, président de l’Am Cham.
Faire du Maroc une plateforme d’exportation vers le Maghreb et l’Afrique. Tel l’objectif de la délégation américaine composée de onze chefs d’entreprise, en prospection jusqu’à vendredi, et opérant dans les secteurs des énergies renouvelables, solaire notamment, et dans les constructions portuaires. Mardi dernier à Casablanca, la Chambre américaine de commerce (Am Cham) a organisé une rencontre avec la presse durant laquelle Aid El Mahssoussi, du ministère du Commerce de l’industrie et des nouvelles technologies, a estimé qu’en dépit de l’entrée en vigueur, en 2005, de l’accord de libres-échanges entre les deux pays, les investissements américains au Maroc, dans les différents secteurs, «restent en deçà des objectifs». À ce sujet, Aid El Mahssoussi a rappelé les vastes chantiers de réformes multisectorielles engagés par le Royaume afin d’améliorer le climat des affaires ainsi que les projets structurants, à l’image de Tanger-Med, en mesure de faire du Maroc une plateforme d’exportation vers le Maghreb et l’Afrique. Au sujet du choix des secteurs ciblés, énergie solaire et constructions portuaires, le chef de la délégation US, Lionel C. Johnson a indiqué que : «Nous savons que ce sont parmi les priorités du gouvernement marocain ainsi que celles du secteur privé. Nous allons organiser des rencontres avec des chefs d’entreprise marocains afin d’encourager les échanges commerciaux entre nos deux pays. Nous reviendrons dans un mois avec, cette fois-ci, des représentants d’autres secteurs économiques. Nous pensons que votre pays est très important pour la région».
Plateformes
L’attrait que constitue le Royaume pour les hommes d’affaires US, selon Walter Siouffi, président de l’Am Cham s’explique par le fait que «Nous avons constaté que pendant que les pays d’Europe de l’Est et ceux du Moyen-Orient se développaient, le Maroc était tranquillement en train de construire des plateformes pour le développement de son économie. Nous sommes convaincus par le Maroc. Je suis également directeur de la City Bank l’une des plus importantes banques du monde et qui est présente dans plus de 100 pays, et je puis vous dire que des sociétés internationales en plus de s’installer au Maroc, envisagent d’exporter vers les marchés européens et américains. Les USA sont intéressés par les mêmes produits que le Maroc exporte vers les pays de l’Union européenne «. De l’avis de Rabia El Alam, directrice générale de l’Am Cham, ces produits marocains gagneraient à être mieux présentés d’où l’effort d’innovation qui s’impose aux exportateurs nationaux : « les cœurs d’artichauts sont vendus, en vrac, à un dollar, mais une fois transformés et conditionnés, leur prix peut dépasser les deux dollars.
Autre exemple, avant l’entrée en vigueur de l’accord de libres-échanges, la chaussure était imposée à hauteur de 19%, mais actuellement elle l’est à 0%, ce qui a permis à certains opérateurs marocains d’entrer dans le marché de la chaussure de luxe dont les prix varient entre 200 et 300 dollars. Pour développer les exportations, il faut faire preuve d’innovation et surtout participer aux différents salons qui se tiennent à travers le monde», a-t-elle conclu. Selon le département américain du Commerce, les échanges commerciaux entre le Maroc et les États-Unis se sont chiffrés à plus de 2,6 milliards de dollars en 2010, alors que les exportations marocaines vers le marché US ont grimpé de 54% depuis l’entrée en vigueur de l’ALE. Samir Benmalek.
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