Friday, November 22

Gdeim Izik : ouverture d’un procès qui soulève les passions

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Sahara News

Écrit par Ali Haidar

Deux ans après les heurts meurtriers de Gdeim Izik, le campement improvisé près de laayoune, au Sahara occidental, refait parler de lui avec l’ouverture du procès de 24 personnes accusées du meurtre de 11 policiers et membres des forces de l’ordre marocains. Les 24 accusés qui sont jugés à partir de ce vendredi par le tribunal militaire de Rabat, avaient été arrêtés en compagne de dizaines d’autres à la suite des violents affrontements qui ont eu lieu à Gdeim Izik le 8 novembre 2010. Ce jour, les forces de l’ordre marocaines avaient procédé au démantèlement d’un camp de tentes installé un mois auparavant par des familles sahraouies de Laayoune pour exiger du gouvernement des emplois et des logements. Mais entre le 10 octobre et le 8 novembre, le campement s’était métamorphosé. Profitant du maintien du camp ouvert par les autorités marocaines pour faciliter l’approvisionnement des familles, des éléments résolus et munis d’armes blanches ont progressivement investi les lieux. En moins d’un mois, le regroupement bon enfant du début s’est transformé en un camp retranché tenu en otage par des partisans du Polisario, le front qui lutte avec l’aide de l’Algérie pour l’indépendance du Sahara occidental.

Lorsque l’ordre de faire évacuer les camps a été donné, les forces de l’ordre, munies de simples matraques, ont été les premières victimes des affrontements avec des éléments munis d’armes blanches et déterminés. La mort de 11 jeunes policiers, dont les corps ont été mutilés, avait provoqué une vague d’indignation, surtout que des scènes d’une rare violence ont été filmées. Les photos et vidéos des auteurs des lynchages des policiers ont largement circulé sur le web. Elles constituent autant de charges contre les accusés. Les familles des policiers tués se sont rassemblées devant le tribunal militaire à Rabat, demandant que justice soit faite, alors que des sources judiciaires estiment que les accusés encourent jusqu’à la peine capitale.

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