Rabat – Le ministère de l’intérieur a indiqué que l’interdiction d’une manifestation, à Tanger, de la jeunesse du parti de la Justice et du Développement (PJD) “consacre le principe d’impartialité et garantit l’égalité des chances” entre les différents partis politiques en lice pour les élections législatives partielles, prévues début octobre prochain dans la circonscription Tanger-Asilah.
Dans un communiqué, publié lundi, le ministère rappelle que des médias nationaux ont fait état de l’interdiction d’une manifestation artistique que devait organiser la jeunesse du PJD, le 1er septembre courant à la place des Nations à Tanger, en clô ture de son 8ème meeting. Cette information, ajoute la même source, a été accompagnée de déclarations et d’articles de presse qui ont amplifié et politisé cette décision, l’ayant sorti de son contexte purement local et interprété comme étant une lutte politique à des niveaux divers.
Dans ce communiqué, le ministère souligne que “la décision d’interdire ou d’autoriser ce genre de manifestations sur les places publiques relève des prérogatives des autorités locales, qui disposent des pleins pouvoirs pour évaluer la situation sécuritaire locale et prendre la décision qu’elles jugent adéquate”.
Sur cette base, poursuit la même source, les autorités locales de la wilaya de Tanger ont estimé que l’organisation par la jeunesse d’un parti politique d’une manifestation sur une place publique concomitamment avec les préparatifs de la ville pour la tenue d’élections législatives partielles, début octobre prochain en vue de l’élection des membres de la chambre des représentants dans la circonscription Tanger-Asilah, après l’annulation par le Conseil constitutionnel des résultats du scrutin du 25 novembre dernier dans cette circonscription, “pourrait être considérée par les partis politiques en lice dans la même circonscription comme un appui apporté par les autorités locales à un parti politique déterminé”.
De même, les autorités locales ont pris la décision d’interdire cette manifestation “après qu’elles aient constaté, sur la base d’un ensemble de données, que l’organisation de ce genre de manifestations dans les conditions précitées pourrait provoquer des querelles entre les partisans des partis politiques en lice pour les prochaines élections législatives partielles, ce qui est de nature à porter atteinte à l’ordre public”.