Ahmadou El-Katab
Comme nous l’avions annoncé dans nos précédentes éditions, l’isolement voulu des camps de Tindouf se fait de plus en plus persistant. Après avoir érigé des murs de sable et de pierres séparant les camps les uns des autres et après qu’Abdelaziz a donné des instructions à ses représentants à l’étranger, notamment en Europe, d’empêcher toute visite de délégations étrangères aux camps, il vient d’interdire l’accès aux camps à une délégation suédoise. En effet, selon des informations en provenance des camps, une délégation suédoise qui se proposait de se rendre aux camps a été renvoyée par les forces algériennes, sous le regard abasourdi de leurs accompagnateurs du Polisario. C’était le mercredi dernier. Au point frontalier gardé par la gendarmerie nationale algérienne, les membres de la délégation suédoise qu’accompagnaient des dignitaires du Polisario ont été renvoyés sous prétexte qu’ils n’avaient pas l’autorisation d’accéder aux camps à 100 km de là. Gênés, les accompagnateurs des Suédois, amis de toujours et dont le Parlement vient de proposer au gouvernement de Stockholm de reconnaître la pseudo-Rasd, n’avaient pas le choix de prouver leur indépendance vis-à-vis des autorités d’Alger. A noter qu’un couvre-feu est imposé aux habitants des camps tous les jours. A partir de 21 heures, ils ne peuvent plus sortir ou rentrer à Tindouf, seule source d’approvisionnement une fois la nuit tombée.
En tout cas, cette situation vécue par les visiteurs suédois doit leur donner à réfléchir sur l’existence réelle d’une entité fantomatique et sur sa liberté d’action sans le consentement des autorités algériennes
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