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Dans un contexte marqué par l’intervention militaire française au Mali contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et une prise d’otage par des groupes liés à Al-Qaida sur le complexe gazier de In Amenas, dans le sud de l’Algérie, le Maroc a exprimé, samedi 19 janvier, son inquiétude face à la “prolifération” de ces réseaux dans le royaume. Pour la cinquième fois depuis l’automne dernier, les autorités marocaines ont affirmé avoir démantelé une nouvelle cellule de recrutement d’Al-Qaida dans le royaumé chérifien.
Les membres “de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en coordination avec la direction générale de la surveillance du territoire national, ont démantelé une cellule” travaillant à “l’enrôlement et l’embrigadement de jeunes Marocains”, a indiqué le ministère de l’intérieur dans un communiqué transmis à l’agence MAP. “La prolifération de réseaux terroristes s’activant dans l’enrôlement de jeunes Marocains imprégnés de la pensée djihadiste (…) constitue désormais une source d’inquiétude au niveau sécuritaire”, a-t-il souligné.
DES FORMATIONS AU DJIHAD
L’objectif des responsables de ces cellules, démantelées notamment à Tanger (nord) et Meknès (centre), était d’envoyer ces jeunes accomplir “le ‘djihad’ au sein d’organisations terroristes liées à Al-Qaida”, a-t-il indiqué, sans préciser les pays concernés. Les investigations ont permis de déterminer que 40 jeunes Marocains avaient déjà été envoyés auprès de “factions liées à Al-Qaida”, a assuré le ministère, ajoutant que parmi ces personnes figuraient notamment “deux anciens détenus du camp [américain] de Guantanamo” à Cuba.
Fin décembre, les autorités marocaines avaient déjà affirmé avoir démantelé une cellule de recrutement pour Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), dans la région de Fès (centre), un mois après avoir annoncé celui d’un réseau formant de jeunes jihadistes pour aller combattre au Sahel.
Le Maroc, tout comme l’Algérie, a autorisé le survol de son territoire par les avions de l’armée française opérant au Mali contre les groupes islamistes armés. La France a indiqué qu’elle jugeait “très positivement”le rôle de Rabat dans la crise au Mali. Des dignitaires salafistes marocains ont au contraire vivement dénoncé l’intervention militaire de Paris, la qualifiant de “croisade”, et ont traité “d’impies” tous les musulmans qui y participent directement ou indirectement.