Le Matin.ma
Chambre des représentants
Les derniers développements du dossier du Sahara débattus en commission
● Les parlementaires demandent à être impliqués dans la gestion du dossier du Sahara tant sur le plan interne qu’externe.
● Le chef de la diplomatie marocaine se prononce pour l’implication de tous les acteurs marocains dans la défense
de la première cause nationale.
Saâd-Eddine El Othmani : la diplomatie officielle suit de plus près le dossier. Ph. Kartouch
Les parlementaires portent un grand intérêt aux derniers développements du dossier du Sahara. Après la séance des questions orales lundi dernier, la commission des Affaires étrangères de la chambre des représentants a interpellé le chef de la diplomatie marocaine Saâd-Eddine El Othmani pour éclairer les députés sur la situation actuelle et la stratégie d’avenir après que le Maroc a retiré sa confiance à Ross.
Les parlementaires demandent à être impliqués directement dans la gestion de la question de la première cause nationale dans le cadre de la diplomatie parallèle. Les partis politiques et la société civile doivent également participer à cet effort. La députée Guejmoula Bent Abbi estime qu’une grande responsabilité incombe à tous les acteurs marocains. Elle appelle à la mise en œuvre d’une nouvelle gestion de ce dossier ainsi qu’à une évaluation de toutes les actions entreprises par la diplomatie marocaine en la matière. «Le débat doit être plus profond au sein du Parlement. Les députés doivent participer à ce dossier tant sur le plan interne qu’externe.
Il faut dépasser l’action conjoncturelle et mettre en place une stratégie claire basée sur la pertinence du discours véhiculé aux autres États», précise cette parlementaire issue des provinces du Sud. Même son de cloche chez les autres députés qui affichent leur détermination à militer pour défendre la cause marocaine. La même position est affichée tant par la majorité que par l’opposition. L’intégrité territoriale du Royaume unifie, en effet, tous les acteurs marocains. Du côté du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, un discours rassurant est véhiculé. Il promet d’impliquer le Parlement dans ce dossier, soulignant que des contacts intensifiés ont eu lieu avec plusieurs pays pour contrecarrer les manœuvres de Ross. «Il s’agit d’une question de souveraineté nationale et d’intégrité territoriale», insiste-t-il.
Il indique que la résolution 2044 était «équilibrée, acceptable et équitable» pour le Maroc de manière générale. Et ce, grâce aux efforts déployés par la diplomatie marocaine pour faire face aux manœuvres des adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc. «La résolution a fait avorter les tentatives des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, qui tentaient d’affaiblir l’initiative marocaine d’autonomie en citant la question des droits de l’Homme au Sahara.» Le responsable gouvernemental tient à relever que la résolution souligne qu’une solution politique demeure le prélude à la fin du conflit sur la base de la poursuite des négociations et l’intensification des rencontres.
Elle salue également l’initiative marocaine d’autonomie et n’évoque guère l’option du référendum. Un autre point positif : pour la deuxième année consécutive, la résolution a appelé le HCR à réviser l’opération d’enregistrement des réfugiés dans les camps de Tindouf. «Ceci est le résultat des efforts fournis par la diplomatie marocaine face aux machinations de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies.» La diplomatie officielle suit de plus près le dossier qui constitue une question de souveraineté nationale et d’intégrité territoriale.