Londres, 18 nov. (MAP)- Le processus de réformes engagé au Maroc depuis le début du printemps arabe semble avoir “placé la barre très haut” pour le reste des pays de la région, a estimé Susi Denisson, chercheuse au sein du Conseil européen des relations extérieures (ECFR).
“Le processus de réformes mis en oeuvre au Maroc a placé la barre beaucoup plus haut que les intentions de réformes” exprimées par d’autres gouvernements de la région, a indiqué Mme Denisson dans une déclaration à la MAP.
Ce constat fait ainsi du Maroc “un exemple” dans la région quant à la capacité des autorités marocaines à se montrer attentives aux aspirations des jeunes, a-t-elle encore estimé.
“Le Maroc se démarque dans la région comme modèle de la manière de réagir aux revendications des manifestants dans un contexte marqué par les mêmes conditions socio-économiques enregistrées dans d’autres pays “, a dit l’experte.
Mme Dennison a rappelé qu’en réponse aux manifestations de la rue, les autorités marocaines ont adopté une “approche très intelligente, et nettement meilleure que ce que nous avons pu constater dans la région”.
Elle a noté que le discours de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars, est venu “à point nommé pour mettre en place le processus de réforme”, saluant, dans ce cadre, le “processus de consultation” qui a présidé à l’élaboration de la nouvelle constitution, ayant permis d’orienter le train de réformes vers “une direction positive”.
Par ailleurs, le Conseil européen des relations extérieures a souligné dans un récent rapport sur la région d’Afrique du nord et du Moyen-Orient, que le Maroc représente “un potentiel réel pour la mise en place d’un processus de réformes progressives”.
Le rapport, intitulé l’Europe et le monde arabe: une nouvelle vision de la démocratie et des droits de l’homme, estime que les réformes introduites dans le cadre de la nouvelle constitution “offrent la possibilité d’élargir l’indépendance du champ politique, notamment au sein du parlement”.
Il relève que la diminution de l’ampleur des manifestations depuis l’adoption du nouveau texte fondamental reflète la satisfaction de la majorité des Marocains vis-à-vis des réformes, et signifie qu’ils sont prêts à laisser la chance au processus de réformes pour prouver son efficacité et sa pertinence.
Le ECFR a, dans ce cadre, appelé l’Union européenne à appuyer le choix de l’ouverture du champ politique adopté dans le Royaume (MAP)