Tuesday, November 5

Deux porte-voix des droits humains aux Etats Unis s’élèvent contre le caractère “biaisé” et “mal informé” du rapport du Centre Robert F. Kennedy

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Washington – Le Leadership Council for Human Rights (LCHR) et Teach the Children International (TCI), qui figurent parmi les principales organisations des droits humains aux Etats Unis, se sont élevés contre le caractère “biaisé” et “mal informé” du rapport établi par le Centre Robert F. Kennedy pour la Justice et les Droits de l’Homme sur la situation des droits de l’Homme au Sahara.

“Le rapport du Centre RFK a pêché par son caractère biaisé et mal informé en raison de la frange étroite des personnes interrogées et des réunions limitées et exclusives qui ont été tenues”, déplorent les présidentes de TCI et du LCHR, respectivement Nancy Huff et Kathryn Porter Cameron, dans un rapport sur l’évaluation de la situation des droits de l’Homme au Sahara, consécutif à une visite qu’elles avaient effectuée dans cette partie du Maroc du 10 au 20 septembre dernier.

Ces deux porte-voix des droits humains aux Etats Unis ont aussi dénoncé “le manque de coopération de la part des autorités algériennes qui n’ont pas donné suite à notre demande de visiter les camps de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie”. Cette réaction est “d’autant plus regrettable que le gouvernement algérien venait d’accorder ce même droit de visite à une délégation du centre RFK connue pour son soutien inconditionnel au polisario”.

Dans leur évaluation, Porter Cameron, fondatrice du Caucus des droits de l’homme au Congrès des Etats Unis et Nancy Huff reprochent au centre RFK d’avoir sciemment “ignoré les faits sur le terrain”, “une omission qui a été particulièrement mal ressentie par les populations du Sahara”, tant et si bien que “des chefs de tribus ont fait savoir au LCHR et à TCI qu’ils se sont sentis méprisés et insultés par la délégation du Centre RFK”.

Elles soulignent, en outre, que tout au long de leur séjour, leur délégation “a pu mener ses enquêtes librement sans être soumise à aucune surveillance ou harcèlement”. “La délégation a pu constater de visu la mise en Âœuvre des changements qui ont été faits récemment dans la Constitution marocaine, en particulier en ce qui concerne la criminalisation de la torture, les détentions arbitraires et les disparitions forcées, l’égalité des droits entre les hommes et les femmes et la liberté d’expression”, notent-elles.

“Parallèlement aux institutions politiques bien établies au Sahara, la délégation a constaté que le gouvernement marocain pourvoit la population de la région en moyens modernes de communication (Internet lignes terrestres et les téléphones portables)”, ajoute le rapport.

Et de souligner qu'”un grand nombre de Sahraouis interrogés ont exprimé leur entière adhésion au projet d’autonomie, en particulier ceux qui ont du enduré les affres de la vie dans les camps de Tindouf en Algérie, depuis des décennies. Ils considèrent cette alternative comme la seule option qui leur permettra de gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité”.

“Les Etats-Unis ont clairement indiqué à ce sujet que le plan d’autonomie du Maroc est sérieux, réaliste et crédible”, rappellent dans ce contexte Huff et Porter Cameron, ajoutant que cette position avait été “récemment réaffirmée dans la déclaration de Mme Clinton dans le cadre du dialogue stratégique bilatéral entre le Maroc et les Etats-Unis qui s’est tenu à Washington DC en septembre 2012”.

La résolution du conflit du Sahara et la réouverture de la frontière entre l’Algérie et Maroc constitueraient “une étape importante dans le processus d’intégration régionale qui est sans doute le moyen le plus efficace pour régler les problèmes sociaux et les défis économiques auxquels fait face la région”, notent le LCHR et TCI.

La délégation conclut son rapport en mettant en garde contre le désespoir et l’indigence des conditions de vie dans les camps de Tindouf qui rendent la jeunesse de ces camps sensible aux sirènes du jihad et aux recruteurs des groupes terroristes tels Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui sévissent dans le nord du Mali.

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