Les Etats-Unis arrivent largement en tête des pays comptant le plus de think tanks dans le monde. 6545 institutions de 182 pays ont été évalués par l’université de Pennsylvanie, qui a publié ce mercredi les résultats du «2011 Global Go-To Think Tank rankings report». Tandis que l’Institut Amadeus figure à la 18ème place du Top 30 des meilleurs think tanks nouvellement créés dans le monde, il est également classé 29ème « best » de la région Maghreb Moyen Orient (MENA).
Lors d’une cérémonie organisée ce mercredi à l’université des Nations Unies de New York, l’université de Pennsylvanie a dévoilé le classementannuel des meilleurs think tank dans le monde et par sphère géographique. La publication de ce rapport est l’aboutissement d’un processus de huit mois impliquant le soutien d’experts de chaque région du monde. Du fait de l’ampleur du projet, les classements ont été effectués avec l’aide, entre autres, d’un groupe de stagiaires de recherche de l’Université de Pennsylvanie. Le prestigieux centre de recherche américain « Brookings Institute » occupe pour la deuxième année consécutive la tête de ce classement mondial.
La performance de l’institut Amadeus …
En 2011, la région Middle East North Africa (MENA) rassemblait 329 thinks tanks, soit 5% de l’ensemble. Le Maroc en compte 11 et arrive loin derrière la Palestine (28) ou la Tunisie (18) mais devance l’Algérie qui quant à lui en compte 9. Aucun institut marocain ne figure dans le top50 mondial. Dans le Top 30 pour la région Mena, on y retrouve tout juste deux structures marocaines à savoir le Centre des Etudes et Recherches en Sciences Sociales (CERSS) et l’Institut Amadeus.
Ce dernier présidé par le fils de l’ex-ministre des Affaires Etrangères Taieb Fassi Fihri se fraye ainsi un chemin dans la cour des grands. Initiateur du Forum international MEDays, l’Institut Amadeus fait également partie du top mondial des think tanks juniors nouvellement créés, loin derrière le Casablanca Institute, classé 9eme pour sa part.
… critiquée par le M20
De l’avis de membres du Mouvement du 20 février, l’aide précieuse de l’ancien ministre des affaires étrangères aura été capitale pour l’émergence de l’institut Amadeus. Taieb Fissi Fihri aurait mis tout le réseau du ministère au service du think thank, ce qui vaut au président de l’Institut Amadeus Brahim Fassi Fihri, fils de Taieb Fassi Fihri, ancien ministre des affaires étrangères, d’essuyer d’âpres critiques du Mouvement du 20 février. Amine Moqadem, membre du M20 contacté par Yabiladi, dénonce «des accointances familiales » ainsi qu’un « conflit d’intérêt majeur ». Comment en effet pourrait-on justifier objectivement cette position de l’Institut, compte tenu de tous les moyens mis en œuvre pour son succès ?